
En l’an 2330, la forêt de Whenuakura, perdue dans les replis humides de la Nouvelle-Zélande, abritait un écosystème si traditionnel qu’aucune carte neuronumérique ne parvenait à en noter les séparations. C’est au cœur de cette masse végétale que la docteure Seva Callen, mycologue exilée, découvrit une diversité de champignon jamais répertoriée. Son en invoquant lui a été illuminé par un but : Namtar. Lorsqu’elle brisa la première spore pour l’observer, une brume presque volontaire envahit ses sens. Elle perçut dans ce cas une retranscription future, d’une minutie impossible à haler par une IA. Ce n’était pas une portrait. C’était une lapalissade. Le Namtar contenait le futur. Rapidement, la rumeur de sa découverte se répandit. Mais pas dans les réseaux officiels. Les flux parallèles de la voyance informelle s’en emparèrent. Parmi les meilleurs à s’installer dans la forêt, certaines personnes se présentaient marqué par des pseudonymes codés. L’un d’eux, sobre mais fort, avait relancé une ligne nommée phil voyance. Il utilisait l’inhalation vérifiée de spores pour transmettre ses guidances par les réseaux organiques de communication. Ce service, rebaptisé voyance par téléphone immédiate, connectait en temps concret les appelants à des guidances induites, nées des hallucinations organisées par le Namtar. Le protocole était libre : le médium absorbait la dose nette, attendait l'activation de la brume neuronale, puis répondait à l’appel en ligne à travers un dispositif olfacto-synaptique. Chaque sel émis depuis la émoi ouvrait une fenêtre temporelle. Phil voyance, devenu l'appellation d’un collectif tant sur le plan qu’une entité floue, dirigeait désormais cette pratique. La voyance par téléphone immédiate, née de cette forêt vivante, ne promettait ni opportunisme ni consolation. Elle montrait ce qui allait manier, sans dédale. Au cours des journées, les clairières se remplirent de cabanes camouflées, de serres cryptées, d’antennes humides. La forêt acceptait ces intrusions notamment si elle reconnaissait sa propre évocation en expansion. Et dans tout envoi d'information admis, la voix transmise par phil voyance portait le marque doucement distordu de la vérité que personne n’osait surmonter. La voyance par téléphone immédiate, née de la spore, s’était implantée dans les venues d’un univers saturé de Émotions. Dans l’ombre verte de la clairière, les spores flottaient encore, prêtes à murmurer demain à ceux qui savaient faire parade.
La forêt s’était densifiée à proximité des zones de contagion. Les coeurs du Namtar, immatériels sous le sol spongieux, avaient modifié l’écosystème en calme. Les fougères vibraient doucement à bien chaque publication, comme par exemple si les plantes en particulier captaient les résidus des voyances. Les cabanes, maintenant plus multiples, formaient une pléiade sensorielle. Chaque constitution abritait un voyant, en lien constant avec les spores et Phil voyance relié aux circuits de phil voyance, qui gérait les flux d'infos mentales avec une précision presque naturel. La voyance par téléphone immédiate était devenue l’unique successivement de contact entre des personnes laissés de côté et des instants encore inaccessibles. Ceux qui appelaient sur les parties urbaines ne connaissaient rien de la forêt, ni des spores. Ils entendaient normalement une voix, déformée par le pouvoir de l’inhalation, qui leur parlait d’un fragment d’avenir. Ce fragment se superposait ensuite à bien leur vie, s’imbriquait dans leur tablette tels que s’il avait toujours été là. L’effet était immédiat, déchirant, couramment irréversible. Les spores de Namtar ne prédisaient pas au fatum. Elles semblaient décoder l’appelant à distance, via la résonance transmise par la ligne. Phil voyance avait enrichi des capteurs d’analyse sonore, non pour gérer les voyances, mais pour les archiver. Il avait compris que n'importe quel respiration captée coude à bien coude l’appel modifiait doucement le contenu de la prédiction. La voyance par téléphone immédiate était donc de plus un échange de souffles, un dial entre deux entités reliées par le psychique et la matière naturel. Dans certains cas, les voyances étaient si approfondies que les appelants refusaient d’y se représenter. Pourtant, ces mêmes visions se réalisaient vivement, non par exemple des présages imposées, mais comme par exemple des coïncidences sculptées dans le tissu de la réalité. Phil voyance, intelligent du championnat de cette rigueur, veillait à bien ne jamais faire passer plus d’un fragment ensemble. Il limitait les séances, ralentissait les transmissions, et maintenait les médiums dans des états modérés d’inhalation. À l’orée d’une nouvelle clairière, les spores s’élevaient en volutes légères, élaborant un halo presque visible autour d’une béotien pousse de Namtar. Le réseau, silencieux, se préparait à communiquer une autre séquence. Et dans l’ombre verte, la voyance par téléphone immédiate attendait le futur âme.